L'athéisme pour les repteux

L'illogisme de l'athéisme

par  Miles Mathis 

 

 

 

La plupart des gens qui arrivent ici vont penser que je suis un chrétien ou au moins un théiste. Je ne le suis pas. Je ne suis également pas un agnostique. Être un agnostique, c'est être sceptique. Mais pour douter, vous devez avoir une certaine quantité d'informations. Un ordinateur avec des données insuffisantes n'est pas agnostique, par exemple. Un ordinateur ne doute pas, il réserve son jugement. Il refuse de donner une conclusion quand cette conclusion n'est pas dans ses chiffres.


Toutefois, les humains ne sont pas des ordinateurs. Je ne suis ni matérialiste ni réductionniste, donc je ne donnerai jamais cet argument. Je ne fais qu'une grossière analogie ici. Je ne me qualifie même pas de sceptique, puisque le mot a été dégradé par l'usage moderne. Un sceptique moderne est comme un agnostique, et il ou elle est susceptible de donner « non » comme réponse à chaque fois. Y a-t-il des dieux? Probablement pas. Y a-t-il des licornes? Probablement pas. Y a-t-il un « Bigfoot »? Probablement pas. Et ainsi de suite. Je résiste à cette étiquette de « sceptique », car donner un « non » est un préjudice en lui-même. Ce n'est pas scientifique. De plus, les groupes dits sceptiques sont rudes avec les athées et les agnostiques et les cyniques et autres faux-scientifiques, et je préfère rester aussi loin que possible de tout ça.


Bien sûr, avec l'existence du Bigfoot et des licornes et ainsi de suite, nous avons un grande quantité d'informations. Nous avons fait des recherches. La Terre est un milieu limité et nous l'avons peuplée largement et fortement et longtemps. Même ainsi, le gorille de montagne n'a été découvert qu'en 1902, et d'énormes populations de gorilles des plaines n'ont été découvertes que récemment au Congo (cette dernière décennie). Ce qui veut dire que nous pouvons donner un « non » pour l'existence de choses importantes dans les endroits réduits que nous avons assez bien vérifiés, mais même alors, nous pouvons avoir tort.


Mais en cherchant des preuves pour dieu, notre champ est pathétiquement réduit. Par définition, un dieu est un être dont les pouvoirs sont beaucoup plus grands que les nôtres, que nous ne pouvons pas comprendre, et dont nous ne pouvons pas prévoir la forme. Cela rend notre incapacité à localiser dieu tout à fait compréhensible. Un dieu très grand ou très petit serait au-dessus ou en-dessous de nos observations, et un dieu lointain échapperait également à nos capteurs. Sans oublier que nous n'avons que cinq sens. Si nous sommes manipulés par les dieux, comme l'hypothèse le veut, alors il serait très facile pour eux de nous enlever les yeux pour les voir. Seul un dieu de taille quasi-humaine dans les proches environs serait possible à détecter.


Encore une fois, cela ne signifie pas que je crois en dieu, pas plus que je ne crois aux extraterrestres ou aux licornes. Je souligne seulement que, en tant que question de logique et de science, une hypothèse qui n'a pas été prouvée n'est pas la même chose qu'une hypothèse qui a été démentie. Je suis d'accord avec les athées et les agnostiques que l'existence des dieux n'a pas été prouvée, mais je ne suis pas d'accord que l'existence des dieux a été réfutée. Il faudrait une recherche beaucoup plus approfondie de l'univers que ce qui a jusqu'à présent été complété pour seulement commencer à s'incliner. Telles quelles, nos données sont près de zéro.


Pour cette raison, je trouve que les athées sont tout aussi moralisateurs, illogiques, et ennuyeux que les déistes et les théistes, sinon encore plus. Parce que les athées sont souvent plus scolarisés et souvent plus en mesure d'argumenter (de façon limitée), ils utilisent cette éducation et ces arguments pour se rehausser par les moyens les plus laids. Ils font exploser les croyances de la gent religieuse et imaginent que cela solidifie d'une certaine manière leurs propres croyances. Mais cela ne le fait jamais. Les gens de foi sont en réalité plus conforme à leurs propres vues, puisqu'ils ne réclament jamais de croire en la science de toute façon. Ils ne sont pas immédiatement hypocrite, au moins, puisqu'il leur est possible de créer un système fermé d'illogismes qui agit à rebours d'une manière auto-affirmée. La recherche de la vérité ne fait pas partie de leur système, de sorte qu'il n'y a pas d'échec quand ils n'en trouvent pas. Mais les athées ne peuvent pas dire la même chose. Ils fondent leur système sur la science, de sorte que dès le premier instant, ils ne parviennent pas à agir scientifiquement, ils sont de retour à zéro. Oui, c'est le même que le zéro des théistes, mais les théistes ne mesurent pas alors que les athées le font. Un théiste à zéro est juste un théiste, et il n'y a pas de mal. Mais un athée à zéro a chuté, et il doit être endommagé.


Pour le dire en termes philosophiques, l'athée a choisi une position épistémologique plus forte que le théiste. Par forte, je ne veux pas dire que l'athée est plus susceptible d'avoir raison, je veux dire que la position de l'athée nécessite plus de preuve. Le théiste ne dit pas qu'il sait que Dieu existe, il dit qu'il croit. La foi est une croyance alors que la connaissance est une certitude. Cela donne à la gent religieuse une certaine marge de manœuvre. Elle n'a pas besoin de parler de preuves, car une croyance n'est jamais basée sur des preuves. La croyance et la foi sont construits principalement sur la volonté. Les athées diront qu'un tel fondement est du sable mouvant, et j'ai tendance à être d'accord, mais les athées se tiennent dans une boue encore plus molle. L'athée prétend être tout à fait certain qu'il n'y a pas de dieu, et il prétend mépriser les croyances non supportées, alors il doit nous fournir des bases solides de sa « connaissance ». C'est ce qu'il ne peut jamais faire. S'il n'y a aucune preuve que Dieu ou les dieux existent, il n'y a pas non plus de preuve qu'ils n'existent pas. L'athée est tout aussi peu scientifique que le théiste. La position de l'athée est tout aussi embourbée dans la croyance que celle du théiste, mais l'athée affirme également dédaigner la croyance. Il doit donc se dédaigner lui-même.


[Notez que mon argument n'en est pas un de sens ou de définition. C'est pourquoi je ne pense pas qu'il soit en aucun cas l'équivalent de l'agno-theisme ou du non-cognitivisme théologique. Je pense qu'il est clair que la définition d'un dieu et la question de l'existence d'un dieu sont toutes deux significatives (ou peuvent facilement l'être). Mon argument dans cet article ne concerne pas la définition ou le sens, ou la métaphysique, il s'agit principalement de l'intelligence humaine. Compte tenu de notre capacité limitée à repérer des preuves et à les rassembler et à les interpréter, nous aurions besoin de beaucoup plus de preuves « concluantes » qu'un être qui serait plus intelligent. Pour un autre dieu, la preuve des dieux pourrait se faire clairement d'un seul coup d’œil. Pour nous, la plus grande preuve du monde ne pourrait pas suffire, puisque nous ne pourrions pas la reconnaître pour ce qu'elle serait. Cela signifie que mon argument n'est pas non plus une variation de « nous ne pouvons pas le savoir. » Avec plus de données et plus d'intelligence, je crois que nous pourrions savoir, mais le fait est que nous n'avons rien d'approchant, ce qui rend toute cette parlotte bilatérale lassante pour moi.]


Les athées attaquent toujours les théistes sur leur inconsistance, mais les athées sont follement inconsistants eux-mêmes. Par exemple, prenons Christopher Hitchens. Hitchens a été nommé un des quatre cavaliers de l'athéisme (avec Richard Dawkins, Daniel Dennett et Sam Harris), et le connaissant, c'est probablement de l'auto-désignation et de l'auto-glorification. Le problème, c'est que Hitchens est également célèbre pour avoir dit que, « Mon point de vue est que cette planète est utilisée comme une colonie pénitentiaire, un asile d'aliénés et un dépotoir par une civilisation supérieure, afin de se débarrasser de l'indésirable et de l'inapproprié. Je ne peux pas le prouver, mais vous ne pouvez pas prouver le contraire non plus. Il appert que c'est mon point de vue, mais cela ne remet pas en cause les conclusions de Darwin ou Einstein ou Huxley ou Hawking. »


Est-ce vrai? Je soupçonne que les trois autres cavaliers auraient préféré qu'il n'aie pas dit cela. Pourquoi? Parce que la preuve d'une civilisation supérieure utilisant la Terre comme dépotoir serait la preuve des dieux, du ciel, de l'enfer, du jugement, et d'une foule d'autres choses. Si la Terre est un dépotoir pour les inaptes, qui la rend infernale, ou très proche, et qui rend la planète de cette civilisation céleste, ou très proche, cela fait de cette civilisation supérieure une race de dieux, car ils ont des pouvoirs que nous n'avons pas, nous sont inconnus, et ont depuis longtemps évité notre détection. Et pour nous trouver inaptes, ils doivent nous juger, presque comme un dieu le fait. Puisque nous sommes nés ici, et non transportés ici dans une vie ultérieure, nous sommes soit damnés comme esprits, ce qui prouverait l'âme, ou nous sommes maudits par la vie de nos ancêtres, ce qui prouverait la théorie du « péché originel ». Quoiqu'il en soit, il est clair que Hitchens, peu importe son opinion des chrétiens, a un lourd passé biblique. Notez également qu'il croit tout cela sans preuve, et sans excuse pour son absence de preuve. De toute évidence, lui a le droit de croire ce qu'il veut, alors que les autres ne peuvent pas, même si ses convictions sont l'ombre des leurs. Pourquoi lui a ce droit mais pas eux n'est pas si évident, mais nous pouvons supposer que c'est parce qu'il s'agit d'un être tyrannique et gueulard.


Je tiens également à souligner que, dans son donnage de noms ci-dessus, Hitchens a énuméré à l'improviste quatre hommes qui ont été ou ne sont pas athées ou anti-théistes, bien que son contexte implique le contraire. Tous les quatre sont d'accord avec ma propre thèse, et Huxley, le plus dogmatique d'entre eux, a déclaré qu'il avait « la plus grande antipathie possible envers toutes les écoles athées et infidèles. » Einstein, encore plus célèbre que Darwin maintenant, est bien connu pour son spiritualisme, et il n'aurait pas été d'accord avec le cynisme écrasant de cette citation, encore moins avec la dérive des arguments les plus importants de Hitchens pour l'athéisme ou l'anti-théisme.


Dans son livre Dieu n'est pas grand, l'une des thèses centrales de Hitchens est que les religions méprisent le libre arbitre, sont intolérantes, irrationnelles, et coercitives pour les enfants. Tout cela est vrai, mais en dehors des religions, ces choses se font autant. Ces fautes ne se limitent pas au monde religieux. Presque tous les gens se moquent de libre arbitre, sont intolérants, irrationnels, et coercitifs, y compris bien sûr Christopher Hitchens. Les athées et les scientifiques sont souvent ou toujours irrationnels et intolérants, et extrêmement coercitifs. Sinon, pourquoi attaquer le dieu de quelqu'un d'autre? La science moderne prétend être libre, mais elle ne s'en approche même pas. Toutes les théories contemporaines sont fortement protégées et policées, et elles sont célèbres pour immédiatement mettre à l'index toute personne qui pose des questions intelligentes. La science moderne se compose de seulement deux catégories: ceux qui sont d'accord avec chaque mot des modèles standard, et les cinglés. La science dans tous les domaines s'est figée en dogme, c'est pourquoi elle a cessé d'avancer. La physique, par exemple, n'a pas fait un poil de progrès théorique depuis près d'un siècle. Elle a passé les huit ou neuf dernières décennies à entraîner les anciennes théories vers le bas avec des formalismes mathématiques et autres jargons, et a érigé ses murs aussi haut que possible. Je le sais de première main.


Une autre thèse dans le livre de Hitchens est que la religion est mauvaise pour votre santé, puisqu'elle est parfois hostile à la médecine moderne. Ironique, venant d'un ivrogne gras qui fume deux paquets par jour. Au surplus, il est à espérer que Hitchens ait reçu un peu d'argent de Big Pharma pour sa publicité. Il ne mentionne pas tous les problèmes de santé causés par les surdoses de médicaments sur l'humain moderne, ou par le cocktail de produits chimiques dans lesquels cet humain baigne quotidiennement, par la pollution de l'air, de l'eau et de la nourriture par la science, l'industrie et le militaire. Il s'attend apparemment à ce que nous croyions que les problèmes de santé modernes sont principalement causés par quelques « fous religieux » qui refusent les traitements, plutôt que par un empoisonnement général intentionnel ou par négligence, de l'ensemble de la population par le mercure, le plomb, le fluorure, le monoxyde de carbone, le diesel, l'essence, le PVC, la dioxine, le roundup, le dioxyde de soufre, l'oxyde nitrique, et ainsi de suite.


Hitchens affirme alors, citant Laplace, qu'« il n'avait pas besoin de religion pour expliquer les choses, et nous non plus. » Ce qui implique que lui ou Laplace peut répondre à toutes les grandes questions. Vous n'avez pas besoin de lire tout de Laplace ou Hitchens pour voir s'ils le peuvent. Je vais vous le dire: ils ne cherchent même pas à répondre à la plupart des grandes questions. Nous savons que Hitchens n'est pas un théoricien ou un mathématicien, de sorte que nous pouvons l'ignorer. Mais Laplace n'était pas non plus théoricien. Il était principalement mathématicien, et la plupart des travaux qu'il a fait ont encombré la mécanique classique avec plus de maths longues et obscures. Son œuvre la plus célèbre est la mécanique céleste, où il refond les formulations de Kepler et de Newton en équations différentielles et les propulse de différentes manières. Il a affirmé pouvoir résoudre de vieux problèmes avec les orbites (de Saturne et Jupiter) de cette manière, sauf que j'ai montré qu'il ne l'a pas fait . Tout ce qu'il a fait a été de dissimuler les véritables trous dans Kepler et Newton, cachant les erreurs sous ses plus longs calculs. Le travail de Laplace est l'une des principales raisons historiques pour lesquelles la mécanique céleste est restée défectueuse jusqu'à présent.


Donc, Laplace avait tort au sujet même de ces problèmes mécaniques très limitées. À propos de Dieu, il n'a rien d'important à dire, comme nous pourrions nous attendre. Je ne connais personne dans l'histoire qui a eu quelque chose d'important à dire sur dieu, puisque l'on peut être tout à fait certain que personne, athée ou théiste, sait de quoi il parle quand il commence à parler de dieu ou des dieux, que ce soit pour ou contre.


Hitchens affirme également que l'Ancien Testament est un cauchemar inutile. Encore une fois, c'est vrai, mais les athées comme Hitchens l'ont remplacé par leur propre cauchemar. La société moderne est un cauchemar différent, de laquelle nous ne pouvons pas rejeter la fiction puisque nous la voyons par nous-mêmes. Hitchens dit lui-même, dans ses récentes diatribes contre les drôles de femmes, que la vie est une farce, une chienne, un gâchis, et ainsi de suite, mais ce désordre ne vient plus essentiellement d'une religion. La religion n'est plus accusée. L'industrie est responsable, propulsée par une science corrompue. Si dieu est mort pour les intelligents et l'élite, comme il le prétend et que j'accepte, alors il ne peut pas laisser le cauchemar moderne reposer sur les religions abrahamiques.


Les athées ont toujours pris la preuve négative contre une religion, comme une preuve positive pour eux-mêmes, mais c'est à la fois paresseux et faux. Nous le voyons avec le Darwinisme, l'ADN, la datation au carbone, et ainsi de suite. Nous avons prouvé que la Terre n'a pas été créée en 4004AC, alors nous avons réfuté une certaine revendication de certains chrétiens. Et après? Ce n'est pas beaucoup. Nous avons la preuve que la Terre est vieille de plus de 4,5 milliards d'années, mais il n'est pas évident que ce nombre, même s'il est tout à fait exact, s'oppose aux dieux ou à la création. Une terre qui serait infiniment vieille empêcherait logiquement dieux ou la création, mais une terre avec un début s'applique aussi bien à l'histoire de la Genèse qu'à celle de la jeune Terre. Pour être clair, je ne crois pas en une seule et unique revendication de la Genèse ou du reste de la Bible, alors ne vous y trompez pas. Mais une Terre très ancienne ne marque pas de points pour les athées, non plus. Modèles nébuleuses et disques solaires et effondrements gravitationnels sont tout aussi glissants et hypothétiques que la Genèse, et l'origine de la vie à partir d'atomes bondissants comme des boules de billard est encore plus ténue. Remplacer la mécanique des boules de billard avec des probabilités et des champs de jauge et des tenseurs ne m'impressionne pas non plus. Aucune des nouvelles mathématiques ne s'est même approchée d'une réponse aux vieilles questions: il nous a tout simplement été interdit de leur demander plus.


Les scientifiques diront que les modèles actuels sont supérieurs à la Genèse, de toute façon, car celui qui accepte la Genèse ne continue pas à se demander comment la Terre a évolué. Jusque là, c'est vrai. Les bons scientifiques continuent d'étudier, alors que la gent religieuse et les mauvais scientifiques ne continuent pas. Mais cet article ne concerne pas les bons scientifiques, il concerne les athées gonflés et les mauvais scientifiques, du genre de ceux qui pensent qu'ils savent déjà comment sont les choses. Ils ont des modèles dépouillés de la Terre primitive, des modèles vieux de moins d'un siècle et en constante évolution, et ils pensent qu'ils peuvent affirmer avec certitude comment sont les choses, lesquelles existes et lesquelles n'existent pas, comment les choses se sont rendues jusqu'ici et où elles s'en vont. Ils pensent qu'une théorie sur la façon dont les choses ont évolué est équivalente à une théorie sur la façon dont les choses ont été créées. Ils pensent qu'un modèle d'une molécule torsionnée complexe est le même qu'une copie de la vie ou qu'une explication de l'auto-locomotion ou qu'une preuve de la phylogénie. Ils pensent que les champs à quatre vecteurs et les groupes de jauge non-abéliennes et l'analyse statistique expliquent l'existence, la complexité, la solidité, et le changement.


Pour être spécifiques, examinons d'abord l'ADN. Les princes de l'ADN comme James Watson sont parmi les scientifiques les plus laids qui aient jamais existé. Watson est un étrange athée, en ce qu'il se trouve de toute évidence lui-même divin. Mais penchons-nous sur le contenu réel de son travail. L'ADN est utilisée par les cellules en tant que source d'information. Il leur indique comment construire d'autres parties de la cellule, ainsi que le corps de l'organisme au complet. Mais si nous regardons de plus près, nous trouvons de très grands mystères, ceux qui ne sont jamais mentionnés. Pour commencer, le brin d'ADN lui-même est construit et reproduit par des enzymes. Ces enzymes peuvent couper le brin ainsi que se déplacer autour des sucres et des phosphates qui constituent le brin. Le problème c'est que, pour ce faire, les enzymes doivent avoir l'auto-locomotion et une sorte d'intelligence. L'ADN dit à la cellule quoi faire, mais qui dit aux enzymes quoi faire? Nous avons un « reductio » à ce point précis. On nous dit que le corps et les cellules font ce qu'ils font parce que l'ADN leur ordonne de le faire, mais pourquoi et comment les enzymes font ce qu'ils font? Il n'y a pas de place pour un plan à l'intérieur du minuscule enzyme. Qu'est-ce qui le propulse? Encore plus précisément, qu'est-ce qui le propulse dans la bonne direction, au bon moment, pour faire la bonne chose? Je ne propose pas qu'un dieu le leur dit, en chuchotant dans leurs petites oreilles, je fais juste montrer que la découverte de l'ADN n'est pas un grand saut pour comprendre les origines de la vie. L'ADN est juste un code, mais il faut une sorte d'intelligence pour créer un code, une autre pour le reproduire, et une troisième pour le déchiffrer. Pour cette raison, l'ADN ne peut en aucun cas être une source d'intelligence à tous les niveaux, qu'elle soit cellulaire ou humaine.


C'est pourquoi je ne vois pas comment le travail de Watson en tant que scientifique appuie sa certitude comme athée. La découverte de l'ADN ne nous a même pas poussé un petit pas de plus vers l'athéisme. Un code, aucun code, est une indication ni de théisme ni d'athéisme. Un code est seulement un code, et à moins que des informations sur les dieux soient codées directement sur le brin, nous n'avons la preuve de rien. Les codes peuvent être fabriqués, nous le savons. Les codes peuvent aussi être naturels, mais ce n'est présentement qu'une conjecture. Croire en des codes manufacturés est facile, puisque nous pouvons les fabriquer nous-mêmes. Croire en des codes naturels n'est pas aussi facile, car il doit nous être démontré comment un code peut se générer lui-même.


En fait, c'est probablement le meilleur argument réel des théistes. Le théiste affirme que, intuitivement, le code auto-généré est impossible à imaginer. Cette intuition n'est pas une preuve, bien sûr, ou même une indication forte, mais comme postulat simple, l'idée est aussi solide que n'importe quelle autre. Comment, originellement, les électrons et les protons et les mésons et ainsi de suite, se précipitant autour de champs gravitationnels et E/M, peuvent-ils coller accidentellement ensembles ou former des structures, juste pour répondre à des statistiques, en formant des codes pour lesquels les autres agglomérations accidentelles trouvent une utilisation? Une telle théorie est tout aussi fantastique que toute autre affirmation religieuse, sûrement. Le théiste propose que ces structures ne sont pas des accidents, tandis que l'athée exige qu'ils doivent en être. Il est fantastique qu'elles en soient et fantastique qu'elles n'en soient pas. C'est au-delà de la compréhension, de la preuve, ou de tous les arguments de toute façon. L'argument est finalement au-delà de toutes les mathématiques et de la logique, parce que toutes les mathématiques et la logique doivent commencer par un postulat. Ce postulat d'accident ou non accident est le premier postulat de toute théorie physique. Il nécessite une croyance non fondée de toute façon.


Maintenant, passons au darwinisme ou à l'évolution. L'évolution fournit un mécanisme pour les changements de l'espèce, par l'intermédiaire de mutation et de sélection. Ce mécanisme est à la fois ingénieux et bien supporté. On peut être impressionnés par Anaximandre et Chambers et Wallace et Darwin et tous les autres qui ont pensé à lui. Le problème c'est que, ce n'est pas une théorie complète de la vie sur Terre, même comme ossature. Elle ne peut même pas expliquer les points élargis de la spéciation, puisqu'elle ne peut pas expliquer comment les milieux semblables ont pu créer des sélections variées. Pour prendre un exemple, le Serengeti est un milieu assez cohérent. Les lions et les girafes et les zèbres et ainsi de suite vivent sur la même herbe, dans le même air, boivent la même eau, sous les mêmes arbres. Quel est, précisément, ce qui les a fait évoluer de manière différente, pas comme individus, mais comme espèces? Les mutations arrivent aux individus, pas aux espèces. Une mutation se produit sur un gène, qui s'exprime dans une progéniture spécifique ou un ensemble de progénitures. Ces descendants, s'ils sont supérieurs, vont alors livrer le gène à l'ensemble du troupeau au fil du temps, qui le diffuse alors davantage. Jusqu'ici, tout va bien. Mais revenons à la descendance individuelle. Disons que nous suivons l'évolution d'une girafe par cette méthode. La mutation nécessaire est alors un long cou. Mais cette mutation n'est utile que pour une créature qui est déjà une girafe ou une pré-girafe. La mutation ne va pas aider un pré-lion ou une pré-zèbre, puisque le lion mange de la viande, et non des feuilles, et que le long cou ralentirait tout simplement le zèbre. La mutation n'est utile que pour un animal qui vit déjà sous les arbres, essayant déjà d'atteindre les feuilles supérieures. Mais s'il ne pouvait pas atteindre les feuilles avant la mutation, pourquoi était-il là? Était-il juste en train de traîner là, regardant les feuilles inutilisées, en attente d'une mutation? La combinaison d'une mutation spécifique et d'un milieu spécifique est donc si peu probable que même beaucoup de temps ne peut l'expliquer.


Qu'en est-il de l'orchidée avec un tube de quatre pouces, qui nécessite une mouche avec un nez de quatre pouces pour la féconder? Les mutations ne peuvent pas prendre beaucoup de temps pour se synchroniser, elles doivent le faire immédiatement sinon l'une ou les deux espèces vont échouer. Si la fleur se transforme d'abord en un tube de cinq pouces, la mouche ne peut pas atteindre le nectar et cesse de la visiter. Si la mouche mute en un nez de cinq pouces d'abord, le pollen ne se dépose pas sur elle, et la fleur échoue à nouveau. Aucune espèce ne peut attendre que des mutations accidentelles juste de la bonne sorte se présentent. Elles doivent évoluer ensembles, et c'est tellement improbable comme statistiques de mutation que cela doit se révéler comme un tout dans la théorie.


Cela ne veut pas dire que la sélection naturelle est fausse, mais elle est loin d'être complète. Même la sélection en tant que telle n'est pas comprise. Arthur Koestler a souligné que la sélection naturelle est très près d'une tautologie, et son argument est difficile à contrer. Les caractéristiques utiles sont utiles parce qu'elles sont sélectionnées, et elles sont sélectionnées parce qu'elles sont utiles. Une théorie sans grand contenu. Par exemple, puisque c'est le milieu qui sélectionne les mutations utiles, nous devons supposer que le milieu aime l'organisme mutant plus que l'organisme pré-mutant. Le nouvel organisme est « plus fort » ou « plus apte », ce qui doit vouloir dire qu'il est mieux adapté au milieu actuel. Si oui, pourquoi le milieu s'est-il contenté de l'organisme pré-mutation plus faible? À mesure que nous reculons dans le temps, nous arrivons à des organismes qui sont de moins en moins adaptés, mais toujours viables. Avec cette façon de voir les choses, l'histoire devrait être une progression chronologique linéaire du moins apte au plus apte (cataclysmes environnementaux en moins). Est-ce ce que nous voyons dans les relevés fossiles? Pas vraiment. Il n'est pas évident que les espèces plus tardives sont plus parfaites que les espèces précédentes. Nous ne pouvons pas voir quels critères la nature utilise. Vous voyez, nous n'avons pas de procédé de détermination de « l'aptitude », sauf la survie. « Cette personne ou cette espèce a survécu, donc la nature doit l'avoir préférée, elle doit donc être plus parfaite. » C'est circulaire. Si vous ne connaissez pas les critères de la nature, alors vous n'en savez pas vraiment beaucoup sur la sélection. Vous donnez seulement un nom à un mécanisme. Comme Osborn a dit il y a longtemps: « Les causes de l'évolution de la vie sont aussi mystérieuses que la loi de l'évolution est certaine. »


Un autre problème est la perte de la sélection sexuelle. Bien que Darwin lui ait consacré un livre entier (The Descent of Man, 1871), la sélection sexuelle a depuis été essentiellement ré-absorbée par la sélection naturelle. Wallace était en désaccord avec la sélection sexuelle, en particulier avec le pouvoir de choix des femelles, et d'importantes expériences ont montré que les femelles de nombreuses espèces ne peuvent pas différencier entre les mâles avec ou sans « plumage ». Cela plaide en faveur d'une autre explication scientifique des couleurs vives et des ornements observés dans la nature, une explication qui n'est pas encore advenue. Plutôt que de devenir plus rigoureuse, la théorie moderne de l'évolution est devenue moins rigoureuse, et les données négatives sont souvent enterrées ou perdues.


Nous le voyons encore avec l'absence de nouvelles espèces et les écarts entre les espèces. Bien que Darwin prétendait que la nature ne faisait pas de sauts (natura non facit saltum), nous ne voyons pas une progression continue des états entre les espèces, ni dans le vivant ni dans les relevés fossiles. Nous n'avons pas non plus été en mesure de créer une nouvelle espèce, soit en accélérant les croisements ou soit en accélérant les mutations par les rayons X ou d'autres moyens. Récemment (2002), dans des expériences avec de la levure, les scientifiques ont réussi à créer une nouvelle espèce par le croisement de deux espèces de levures. Lorsque le nouvel individu s'est auto-fécondé, il a été en mesure de continuer la nouvelle espèce. Le problème ici est que aucun organisme supérieur ne peut s'auto-féconder. Même la nouvelle levure ne peut pas se propager aux autres membres de son espèce mère, et les formes croisées supérieures sont presque toujours stériles. Si elles peuvent se croiser avec la souche génitrice, ce ne sont pas de nouvelles espèces, par définition. Si elles ne peuvent pas, elles meurent. Il faudrait deux croisements simultanés précisément du même genre, créant deux membres de la nouvelle espèce, chacun de sexe opposé, et tous les deux fertiles. Cela n'a pas été réalisé dans des expériences d'élevage, qui sont contrôlées, et c'est exponentiellement plus improbable dans la nature, où de multiples croisements viables devraient avoir lieu exactement en même temps et lieu, par hasard. Donc, cette expérience est limitée à des levures et autres auto-fécondables, et ne peut pas être une preuve générale de l'évolution.


Ce problème non saltum de facit nous conduit alors à l'explosion Cambrienne, que Darwin appelait un problème majeur, et qui est toujours un problème majeur. Les évolutionnistes comme Dawkins se réfèrent à une sûreté qu'ils n'ont pas, et nous voyons cela à nouveau avec les schistes de Burgess, qui n'ont pas été étudié de près jusqu'aux années 1970. Une grande partie de nos meilleures données sont très jeunes, il faut dire, et nous avons besoin de beaucoup plus de données que nous en avons. Nous commençons seulement à être en mesure de théoriser intelligemment, et je dirais que beaucoup de la théorie actuelle n'est que spéculation. Comme les trous noirs, notre théorie a jusqu'à maintenant dépassé de loin nos données. Les gens ont écrit des livres qu'ils n'avaient essentiellement pas le droit d'écrire.


Pour avoir un aperçu de cela, il suffit de lire la page de Wikipedia sur l'explosion Cambrienne. Même maintenant, nous avons beaucoup plus de théories que nous disposons de données, et ceux qui avaient pensé que l'évolution avait été gravée dans la pierre depuis l'époque de Darwin seront choqués de voir que la théorie est encore si embryonnaire à ce jour. Nous ne savons en fait presque rien sur la façon dont la Terre a évolué, soit en matière de géologie, ou de spéciation ou de quoi que ce soit d'autre.


Encore une fois, je ne propose pas que l'évolution soit fausse ou de suggérer un retour à une forme quelconque de design intelligent. Je ne propose pas que Dieu ou des dieux aient causé l'explosion Cambrienne, créé du plumage pour des raisons strictement esthétiques ou pour leur propre plaisir, ou que Dieu ou des dieux créent ou accélèrent de nouvelles espèces après un cataclysme. Je ne propose pas que Dieu ou des dieux suivent les progrès de tous les oiseaux et fleurs, pour les maintenir en relative bonne forme. Je veux simplement faire remarquer que notre science dans tous les domaines et sous-domaines est très incomplète, pour ne pas dire sous-développée, et que les scientifiques, et donc les athées, devraient être moins criards. Les personnes religieuses sont souvent ou habituellement très ignorantes, c'est vrai, mais les scientifiques ne sont que légèrement moins ignorants. Même le plus intelligent d'entre nous ne sait presque rien de l'univers.


Mais le plus grand problème avec l'évolution est contenue dans son nom. Il s'agit d'une théorie de l'évolution, pas de la création ou de la naissance ou du commencement. Elle propose un mécanisme pour les changements du vivant, pas pour le commencement de la vie. Pour être une variante à la réponse de la Genèse, il faudrait qu'elle propose un mécanisme pour les débuts de la vie, ce qu'elle ne fait même pas semblant de faire. La Terre n'est pas infiniment vieille, donc il doit y avoir eu un certain début de la vie. À part les spores en provenance de l'espace ou un coup de foudre miraculeux, nous n'avons toujours pas de théorie viable pour cela. Nous n'avons pas été en mesure de bombarder les molécules inorganiques avec des rayons cosmiques ou avec n'importe quel autre chose qui les ait transformées en matière vivante. Nous n'avons pas été en mesure de construire même un protozoaire ou un virus ou une enzyme à partir du début, à partir d'atomes ou d'éléments, ou de déterminer comment la nature l'a fait. Nous ne savons pas comment les mitochondries sont entrées dans la cellule ni pourquoi, ni où elles étaient avant la cellule. Pour toutes ces raisons et bien d'autres, il est strictement illogique pour les scientifiques de forcer l'évolution sur la gent religieuse comme une contre-explication à leurs propres mythes de la création. Puisque l'évolution n'a jamais été une explication de la création, l'évolution n'est pas nécessairement en conflit avec toute théorie de la création. Les créationnistes, bien que souvent ennuyeux, n'empêchent personne d'étudier les origines de la vie sur cette planète. Leur ingérence dans les manuels scolaires des états républicains est souvent absurde, mais cela n'a pas, et ne pourrait pas, toucher la recherche aux cycles supérieurs et aux niveaux post-universitaires dans les différentes disciplines, où elle a lieu réellement. Nous ne sommes pas en train de perdre un grand nombre de scientifiques potentiels en faveur de familles chrétiennes fondamentalistes, et il se peut que nous ne soyons pas en train d'en perdre du tout. La science ne peut pas forcer les familles à élever leurs enfants sur des principes admis sans devenir encore plus fasciste qu'elle ne l'est déjà. Les biologistes, les chimistes, les physiciens, les ingénieurs et les géologues devraient simplement poursuivre leur travail et laisser la gent religieuse disposer d'elle-même. Jusqu'à ce que les chrétiens envahissent les départements de sciences, il est tout simplement inutile d'en débattre ou de les réprimander.


Christopher Hitchens et Richard Dawkins et d'autres prétendent souvent qu'ils tiennent seulement une posture défensive, et que leurs attaques sur la religion ne sont que des contre-attaques, mais je ne l'achète pas. Bien que je sois né et que j'aie grandi dans le « Bible Belt », je me suis toujours senti plus oppressé par le dogme de la science moderne que par le dogme de la religion moderne. J'ai senti plus vivement et plus souvent la pression des pairs et le jugement des scientifiques zélés et protectionnistes que le mépris des prédicateurs fondamentalistes. Il est facile pour ceux qui le souhaitent d'éviter les réunions de prière et le prosélytisme. Dans les universités ces personnes jouent un petit rôle. Pas les fondamentalistes scientifiques qui dirigent le monde académique avec une poigne de fer. Dans les départements de sciences on s'attend à ce que vous vous « taisiez et calculiez. » Une question sérieuse fait de vous une petite peste et deux questions sérieuses fait de vous une personne dangereuse. Votre esprit vraiment réveillé n'est pas un atout, c'est une menace pour la carrière de vos professeurs. Ils préfèrent des étudiants suffisamment réveillés pour les aider dans leur recherche, mais pas assez réveillés pour voir à travers eux et leurs équations. Et si un élève peut voir à travers les équations de leurs héros (comme Laplace), la sonnette d'alarme s'allume partout dans le monde académique. La science ne cherche pas le prochain Newton, elle cherche à obtenir le financement de l'année suivante.


Tout comme ce ne sont pas vraiment les récalcitrants médicaux qui menacent la santé dans le monde moderne, ce ne sont pas les fondamentalistes chrétiens qui sont la véritable menace pour la science. Ce sont les scientifiques bien établis qui sont une menace pour le progrès scientifique. Ce sont les physiciens bien établis qui bloquent les progrès en physique, les mathématiciens bien établis qui bloquent les progrès en mathématiques, et ainsi de suite. Les chrétiens n'ont tout simplement pas le pouvoir ou la position ou l'autorité pour bloquer quoi que ce soit à l'université ou à un niveau institutionnel. Seuls quelques professeurs titulaires qui ont largement publié ont ce pouvoir, et ils savent comment l'utiliser. Ce n'est pas la page sur Jésus ou Moïse ou Yahvé ou Mahomet à Wikipedia qui arrête tout progrès dans la physique des particules, ce sont les pages sur la physique des particules qui font cela. Et la page sur la physique des particules est là seulement pour faire cela. Wikipedia a été créé dans ce but précis, et cette page a été créée dans ce but précis. Elle a été rédigée par des initiés pour vendre leurs théories au public. Comme la théorie de l'évolution, chaque théorie scientifique dans chaque domaine est vendue comme exacte et complète et vérifiée, mais elle ne l'est jamais. Chaque théorie est une théorie embryonnaire, plein de trous, et vérifiée que très partiellement, voire pas du tout. Chaque théorie est pleine de contradictions et de paradoxes et d'incohérences, et, tel qu'écrite sur Wikipedia, chaque théorie est rembourrée et gonflée d'équations fausses ou truquées et de mensonges éhontés. Mais bien sûr, on ne vous dit pas tout cela.


Et cela nous amène à la dernière faute des athées éminents. Les athées comme Christopher Hitchens et Penn Jillette et Richard Dawkins et Ricky Gervais se perchent toujours avec assurance au-dessus de l'œuvre de scientifiques, sans rien savoir de cette œuvre sauf sa renommée. L'exemple parfait de cela est le souvent mentionné Stephen Hawking. Ces athées le citent rarement, car il n'est la plupart du temps pas citable, ils font tout simplement de lui un allié, un allié que personne (pensent-ils) ne peut contredire, puisque personne ne peut le comprendre. Il a l'air d'une assise solide parce qu'il est universellement considéré comme intelligent. Mais je serais prêt à parier que peu de ces athées ont lu Hawking, et qu'aucun d'entre eux n'a lu au-delà de ses livres de table-à-café, ou peut expliquer ses théories adéquatement (ou même inadéquatement, comme il le fait). Comme la plupart des pseudo-intellectuels modernes des deux côtés de la clôture, ils ne savent rien de concret sur la relativité, la QED, les quarks, la théorie des cordes ou quoi que ce soit d'autre, mais cela ne les empêche pas de nommer et d'utiliser ces théories comme lest. Ils ne peuvent pas avoir lu Hawking de près, même au-delà des équations, parce qu'ils semblent ignorer qu'il a pris ses distances de l'athéisme. Peu de grands scientifiques ou mathématiciens sur lesquels les athées se perchent étaient en fait des athées. Newton n'était pas un athée, ni non plus Kepler ou Euler ou même Laplace. Comme je l'ai montré ci-dessus, Hitchens se perche lourdement sur Laplace, le citant même. Mais il s'avère qu'il est impossible de confirmer que Laplace ait dit cela. Les citations que Hitchens utilise peuvent seulement être attribués à E.T. Bell en 1937, qui n'a fourni aucune source. Les scientifiques célèbres étaient le plus souvent de vrais scientifiques (jusqu'à récemment), ce qui signifie qu'ils pouvaient probablement voir que l'athéisme n'était pas une attitude scientifique.


En résumé, les scientifiques devraient s'en tenir à la science et les critiques devraient s'en tenir à ce qu'ils savent: la politique et la culture pop. Richard Dawkins, par exemple, a plus que suffisamment d'ouvrage à remplir les trous de l'évolution. Il n'a pas besoin de perdre son temps à débattre avec des charlatans et des nains mentaux dans le Kansas et le Montana. Le point de vue créationniste jeune-terre qu'il a passé tellement de temps à ridiculiser ne faisait aucun progrès avant sa venue, et s'il trouve maintenant un petit pied-à-terre dans les petites villes, il se peut que ce soit parce qu'il a contribué à le faire connaître. Quant aux athées de toutes les sortes et niveaux, scientifiques et profanes, ils doivent s'appliquer les mêmes normes qu'ils appliquent aux créationnistes. Ils devraient être beaucoup plus parcimonieux dans l'utilisation des mots « savoir » et « certitude ». Ils devraient reconnaître que leur élévation au-dessus des masses ignorantes n'est pas aussi grande qu'ils l'imaginent, car leurs théories sont de minces roseaux, et non des colonnes de marbre. Enfin, ils devraient reconnaître que l'athéisme est une croyance aussi fermement planté dans l'irrationalité, dans l'ego et le désir, que le théisme. L'athéisme n'a aucune preuve et aucune preuve possible. Il n'est pas scientifique. Comme toutes les croyances humaines, c'est une intuition reposant sur une toile, une estimation basée sur une tache, une conjecture basée sur une brume de passage.